Le facteur d’incertitude qui affecte le système économique et la capacité des décideurs des pays développés à répondre au choc de la pandémie du coronavirus de manière prompte et efficace est vraiment important. Une étude récente publiée dans VOX (Baker et al 2020), qui analyse l’économie américaine ; conclut que le COVID-19 entraînera une contraction substantielle de la production. Les résultats de la simulation des modèles prédisent que plus de la moitié de cette contraction sera due à l’incertitude économique induite par COVID-19 avec son impact sur les investissements, l’environnement des entreprises et les coûts de transaction plus élevés. Les coûts de l’incertitude sont comparables à ceux générés par la pandémie elle-même. Il faut noter que les décideurs politiques ont rarement été confrontés à d’immenses défis pour répondre aux conditions économiques existantes. Dans la suite de cet article, vous découvrirez brièvement les impacts économiques du COVID-19 sur l’économie mondiale au niveau macro, en mettant l’accent sur le PIB, la pauvreté et les prévisions environnementales.
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1. Impacts socio-économiques de la crise du COVID-19
La progression accélérée du COVID-19 a paralysé l’économie mondiale. Les estimations des impacts potentiels du choc sur l’économie mondiale varient considérablement. Toutefois, il existe un consensus quasi unanime sur le fait que l’économie mondiale est confrontée au défi le plus grave de l’après-guerre. Ce qui est une réalité du fait de l’arrêt soudain de l’activité économique dans les pays avancés et en développement, occasionnant ainsi un ralentissement du processus économique.
· Les mesures de confinement conduisent à de nouvelles projections à la baisse de la croissance du PIB mondial
Au milieu du mois d’avril, le Fonds monétaire international (FMI) a mis à jour ses projections de croissance mondiale. Il a donc a noté que l’économie mondiale devrait connaître sa pire récession depuis la grande dépression. Les dernières prévisions de l’OMC sont encore pires, prévoyant un taux de croissance négatif de près de 9 % pour 2020 dans le pire des cas. D’autres projections faites au début du mois étaient plus optimistes, comme celle du Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (UNDESA) ; dans le pire des cas, le PIB mondial se contracterait jusqu’à 1%.
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· Les perturbations du commerce et du CSV sont au cœur de la tempête
Les projections concernant le volume des échanges de biens et de services sont encore plus spectaculaires. Dans les perspectives de l’économie mondiale, le FMI a révisé ses prévisions de croissance du commerce des biens et des services, qui étaient auparavant de 3 %, ont connu une hausse de 6 % pendant que l’OMC, qui mesure le commerce en fonction de la variation moyenne des exportations et des importations de biens (à l’exclusion des services), a prévu une baisse de 13 à 32%.
· Flux de capitaux vers les économies avancées
Les flux mondiaux d’investissements directs étrangers (IDE) sont également touchés, et les semaines qui ont suivi le déclenchement de la crise mondiale du COVID-19 ont vu des sorties de capitaux sans précédent en provenance des économies émergentes. Aussi, le dernier Global Investment Trend Monitor de la CNUCED prévient que les IDE pourraient subir une pression à la baisse de 30% à 40% en 2020-2021.
· Parmi les pays en développement, l’Europe émergente et l’Amérique latine et les Caraïbes devraient être les plus touchés
Selon les différentes projections de croissance économique en 2020, le monde devrait connaître une contraction globale, mais certaines différences régionales apparaissent. Alors que les économies avancées devraient être les plus durement touchées par la crise du COVID-19, les pays émergents et en développement de l’Europe, d’Amérique latine et des Caraïbes ont connu la plus forte révision à la baisse des projections de croissance du PIB.
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2. Impact sur la production manufacturière et le commerce au premier trimestre 2020
En plus des projections économiques pour 2020, les organisations internationales commencent à publier les premières données sur les performances économiques des pays. La base de données de l’ONUDI fournit des données préliminaires sur l’indice de performance industrielle en janvier/février/mars 2020 par rapport à décembre 2019, qui représente la période d’avant la crise.
En février 2020, 24 des 34 pays à revenu élevé et en développement inclus dans la base de données COVID-19 de l’ONUDI enregistraient encore une augmentation de la production annuelle par rapport à décembre 2019. La Chine a été durement touchée par la crise, avec une baisse de 20 % de sa production industrielle après que le pays ait été mis en lock-out. La réduction du potentiel d’exportation de la Chine pourrait être un facteur majeur de perturbation des chaînes de valeur mondiales.
Cependant, en mars 2020, la Chine a connu une forte reprise, avec une réduction de seulement 10 % de la production industrielle par rapport à décembre 2019. Une reprise rapide en Chine et chez d’autres acteurs fortement touchés pourrait invalider les projections les plus pessimistes et entraîner moins de pertes dans d’autres pays. En mars 2020, la production industrielle aux États-Unis a baissé de 6 % (par rapport à décembre 2019) après la mise en œuvre du lock-in.
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3. Politiques et stratégies d’adaptation
Dans la littérature actuelle sur la pandémie de COVID-19, la plupart des analyses politiques soulignent l’importance d’adapter les réponses des gouvernements. En effet, l’objectif est de répondre individuellement à chaque phase de la crise et de différencier les cibles et objectifs à court, moyen et long terme. Néanmoins, le nombre de phases considérées et le niveau de détail des réponses politiques à l’intérieur de ces phases varient encore quelque peu.
Les études axées sur les pays en développement montrent que les mesures de relance économique nécessaires pour atténuer les dommages économiques de la pandémie sont supérieures aux montants annoncés par les gouvernements jusqu’à présent ; ce qui souligne encore la nécessité d’une collaboration internationale vis-à-vis des pays en développement.
La baisse dans l’acquisition des matières premières pour le tournage des usines à cause des mesures prises contre la propagation de la pandémie, occasionne un ralentissement des activités. Cet état de chose ne permet pas un bon fonctionnement des entreprises qui par conséquent, auront du mal à régler leurs dettes vis-à-vis des institutions financières. Ainsi donc, la banque mondiale est sur le point de connaitre de grandes difficultés quant aux recouvrements de ses emprunts.
Les entreprises, pour éviter la propagation du mal en leur sein, vont devoir respecter les mesures de prévention d’où une diminution du personnel. On assistera donc, dans les entreprises à une ressource humaine basse pour un rendement élevé. Par conséquent le monde doit se préparer à faire face à un fort taux de chômage.
Toutefois, l’avènement du COVID-19 n’est pas seulement négatif dans tous les domaines ; on peut citer par exemple le cas du commerce en ligne qui connaît en ce moment une forte croissance. Qu’on le veuille ou pas, le COVID-19 ne passe pas sans porter un coup à l’économie mondiale ; cependant, le monde reste optimiste face à son avenir.
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